Quand on parle de fibrome, on fait principalement allusion au fibrome utérin, encore appelée léimyome. Le fibrome utérin est une tumeur bénigne, non cancéreuse et non contagieuse qui se développe sur ou à l’intérieur du corps. Il est généralement composé de tissu musculaire et il peut se développer au niveau de la paroi utérine. Toutefois, le fibrome utérin peut avoir la taille d’un petit pois ou alors d’un aliment bien plus gros.
A plus de 35 ans, 20 à 40% de femmes sont susceptibles d’avoir un ou plusieurs fibromes. Toutefois, les femmes noires ont un risque encore plus élevé de développer un fibrome, soit 50%. Si la plupart du temps les fibromes sont inoffensifs, il peut arriver qu’un fibrome de grande taille entraine de nombreux dégâts.
Quels sont les divers types de fibromes ?
En fonction de leur emplacement dans l’utérus, on distingue trois principaux types de fibromes.
- Le fibrome interstitiel ou intramural
Il se situe dans la couche musculaire et la paroi de l’utérus. Ce type de fibrome représente les 70% des cas les plus fréquents de fibrome. Il entraine dans certains cas, une augmentation du volume de l’utérus, des saignements abondants et des douleurs pelviennes.
- Le fibrome sous-séreux
Ce type de fibrome se loge généralement à l’extérieur de la paroi utérine. Il est rattaché à cette paroi par un pédicule (une sorte de racine). Ce type de fibrome entrainera des douleurs pelviennes brutales et aigues.
- Le fibrome intra cavitaire ou sous-muqueux
Ce type de fibrome utérin se forme sous la muqueuse de l’utérus. En effet, une partie de ce fibrome peut se développer partiellement ou totalement dans la cavité utérine et la partie pénétrante dans le muscle utérin. Il s’agit du type de fibrome le plus dangereux. Le fibrome intra cavitaire est le plus rare, mais il entraine souvent des règles abondantes, des ménorragies, des fausses couches, des troubles de la fertilité, etc.
Etant donné que dans plusieurs cas les fibromes peuvent passer inaperçus, quels sont donc les principaux facteurs qui doivent vous alerter ?
Découvrez les principaux symptômes du fibrome !
Le fibrome utérin est majoritairement découvert lors d’examens de routine, car il passe inaperçu dans plus de 2/3 des cas. Toutefois, lorsqu’il est volumineux, il peut provoquer :
- Des menstruations abondantes et longues
- Des saignements abondants en dehors de la période menstruelle
- Des problèmes urinaires (dans le cas où la masse appuie sur la vessie, provoquant l’envie constante d’uriner).
- Des problèmes intestinaux : le fibrome est capable de comprimer le rectum et par conséquent, causer la constipation.
- Des douleurs dans le bas du dos et du ventre et des douleurs lors des rapports sexuels
- Des fausses-couches successives
- Un gonflement au niveau du bas-ventre
Cependant, il faut noter qu’il n’y a pas de causes exactes du fibrome. Les scientifiques expliquent juste que parfois, les cellules de la fibre utérine subissent une modification génétique. Cette modification génétique entraine très souvent leur multiplication de façon exagérée, ce qui cause l’apparition de petites excroissances ou fibromes.
Les questions à se poser sont donc, qui peut être touché par le fibrome utérin ? Quels sont les facteurs de risque ?
Les facteurs de risque les plus fréquents du fibrome utérin
Le fibrome utérin touche un grand nombre de femmes à travers le monde. Cependant, certains facteurs peuvent augmenter le risque de développer un fibrome.
- Une prédisposition génétique : transmission mère-fille ;
- L’origine ethnique : les femmes d’origine afro-américaine et africaine ont 4 fois plus de risques d’avoir des fibromes par rapport aux femmes caucasiennes.
- La nulliparité (le fait de n’avoir jamais eu d’enfants) ;
- Le surpoids et l’obésité ;
- L’alcoolisme ;
- Des dérèglements hormonaux : plus précisément l’augmentation du taux d’œstrogène.
- Des facteurs environnementaux tels que les rayonnements radioactifs.
Les fibromes sont des tumeurs bénignes qui touchent 50 % des femmes noires et seulement 25% des femmes blanches. Cependant, il existe plusieurs traitements capables de venir à bout partiellement ou totalement des fibromes. On note entre autres, la prise d’anti-inflammatoires, la pose d’un stérilet progestatif, la myomectomie, l’embolisation, l’ablation de l’endomètre, l’hystérectomie, etc. Par ailleurs, étant donné qu’il est difficile d’identifier les causes de fibromes, il est également difficile de déterminer ses moyens de prévention. Toutefois, les femmes physiquement actives et qui ont un poids raisonnable sont moins exposées au risque d’avoir un fibrome.